mercredi 7 mai 2008

Départ, ennui méchanique, nuit d'enfer et repos forcé...

Le mercredi soir, après une belle journée à sillonner les forêts de Carson et les environs de Taos, nous sommes allés déguster, à nouveau, d'exquis plats mexicains. En discutant, il nous prit l'envie de rentrer à la maison un peu plus tôt. Le départ était prévu pour le vendredi matin mais le désir d'assister à la finale des séries de fin de saison de l'Équipe de soccer de Sara nous tenaillait. Ayant profité au maximum de nos vacances, nous avons décidé de quitté très tôt le jeudi matin et d'essayer d'être au centre intérieur de soccer, le samedi matin à 9h00.... Nous n'avons pas averti les enfants. Sara aurait pu être déçue, s'il nous était impossible d'arriver à temps. De toute façon, elle s'était déjà invité un fan club.....

Nous sommes partis le jeudi matin à 5h AM. Nous avons aperçu les plus hauts sommets des Rocheuses au Colorado, des rennes, des antilopes (oui, oui...) et un magnifique lever de soleil à travers les nuages. La pluie s'est mise à tomber dans les environs de Denver et je trouvais affreuses les villes grises et ternes que nous traversions. Le choc était d'autant plus grand, que nous venions de passer deux semaines dans les déserts et les montagnes peu peuplés du Nouveau-Mexique. Lorsque j'aie vu une grosse usine cracher ses fumées sûrement toxiques par d'énormes cheminées, j'ai ressenti énormément de dégoût et de découragement.

Silencieux, tristounets, mélancoliques, nous parlions peu... Mais kilomètres après kilomètres, nous avons roulé jusque tard dans la soirée, au limite du Missouri et de l'Illinois. Finis les plateaux désertiques et les montagnes aux pics enneigés. Selon nos estimations, il était fort possible que nous soyons à temps pour le match ultime de la saison d'hiver....

Malheureusement, le lendemain matin, il nous arriva la même chose que lors de notre départ pour la Floride à Noël. La roue avant s'est mise à branler et nous dûmes arrêter sur le bord de la route pour appeler CAA. Là-bas, pas moyen de nous trouver une remorqueuse. Stressés, nous attendions des nouvelles qui n'arrivaient pas en nous faisant brasser par les camions qui passaient près de nous, trop près en fait. Pat au bout d'une heure se décida à appeler notre compagnie d'assurance (Aviva) qui offre aussi le service de remorquage. Ce fut une bonne décision car 30 minutes plus tard, une remorqueuse arrivait pour nous sortir de là....

Les pièces furent commandées inextrémis à 15h45 pour le lendemain matin. Un des avantages de notre GMC Eléganza, c'est que toutes les pièces sont encore fabriquées et disponibles partout en Amérique du nord en 24 heures. Déçus de ne pouvoir assister au match de Sara, nous étions heureux de savoir que notre arrêt ne serait pas long... On se félicitait d'être partis avec une journée d'avance puisque le weekend, les garages sont fermés et les pièces non-disponibles...

Nous décidâmes de rester dans notre motorisé pour la nuit, malgré qu'il soit levé en avant, une roue en moins. Après tout, notre lit est super confortable, le frigo était plein et on avait une petite bouteille de vin... Nous étions dans le stationnement d'un petit parc industriel, plusieurs édifices d'un côté et le chemin de fer de l'autre. La ville à quelques pas de marche...

Une petite gang s'est attroupée à l'extérieur d'une des bâtisses. Des gars, sirôtant une bonne bière en ce vendredi soir, sûrement pour souligner la fin de semaine... Nous ne sentions aucunes menaces et on savait qu'ils partiraient bientôt...

Comme de fait vers 21h, tous partirent. Faire les clubs probablement. Pat et moi, éreintés, vannés, les ventres bien remplis des délicieuses côtes levées, dégustées à quelques pas de là, nous sommes couchés... Vers 1h AM, des voitures revinrent à l'entrepôt où les gars prenaient une bière en début de soirée.. Rien de menaçant encore une fois. Ils revenaient faire un tour pour terminer la soirée. On entendait de la musique quand la porte s'ouvrait, un gars discutait calmement au cellulaire à l'extérieur. Je somnolais sans prêter attention à ce qu'il disait quand soudain, on entendit une altercation entre le gars et une fille. Le silence revint puis, une autre voiture est arrivée et quelqu'un a cogné à la porte. Plus tard, les voitures repartirent tranquillement les unes après les autres... Enfin ai-je dis à Pat, on va avoir la paix et dormir le reste de la nuit.... Mais c'était une erreur...

Il ne restait que le propriétaire de l'entrepôt, il appelait son chien. Celui-ci ne revenait pas.... il fit semblant de partir, il revint et appela son chien... Rien... Il refit le même manège encore une fois, mais là.... Quelqu'un sortit de nulle part, lui vola sa cadillac et se mit à foncer sur lui en faisant crisser les pneus. Il criait qu'il était pour les tuer et eux faisaient vrombir le moteur, fonçaient à nouveau sur lui, sautaient par dessus le chemin de fer, faisaient déraper la voiture.. Revenaient..

J'étais complètement sous le choc. Je ne pouvais bouger et la seule chose que je pensais, c'était de me trouver un endroit sécure où d'éventuelles balles ne pourraient m'atteindre... Je n'ai même pas pris le cellulaire pour appeler la police.. Je me sentais prise au piège, dans un motorisé dont la roue avant était enlevée. Pas moyen de partir d'ici... Et le gars qui se tenait tout près de nous! Le chien, c'était un piège pour le berner. C'est clair!

Puis, on entendit la fille ricaner... Et dans un vrombissement du tonnerre, la cadillac s'éloigna. Le gars rentra à l'intérieur. Puis, la police passa... Enfin! Il ressortit un peu plus tard avec une autre voiture. Pat et moi, avons ensuite dormi profondément, probablement à cause de la puissante décharge d'adrénaline que nous venions d'avoir. On venait de vivre une scène digne des films d'actions ou d'horreur d'Hollywood... Même la cadillac, l'autre bord de la voie ferrée semblait vivante, possédée...

Le lendemain, nous étions à terre. Pas de moral, pas de gaieté.. Je ne cessais de pleurer... La pièce arriva tôt et les méchanos rentrèrent expressément pour nous. Ils travaillèrent d'arrache pied jusqu'à ce que le patron vienne nous voir pour nous dire que nous devions absolument changer une autre pièce. Nous avions eu le même problème car une des pièces (qui n'avait pas été changée la dernière fois) n'était pas la bonne. Elle était trop petite et les autres bougeaient et se loussaient autour... Je me suis mise à sangloter comme un bébé... Qu'il y ait un public ne me dérangeait pas pantoute. J'étais atterrée, démolie, en état de choc...

Car commander une autre pièce, ça voulait dire que nous devions passer beaucoup d'autres journées dans cette petite ville perdue de l'Illinois. Nous étions samedi et nous ne pouvions commander la pièce avant le lundi matin. Ensuite,il fallait compter sur le 24 heures de délai de livraison... Les commandes partant à 16h00 l'après-midi via UPS... C'était une évidence... Pas moyen de quitter East Moline avant mardi midi... Les games d'émotions que j'ai ressenti sont passés de l'horreur à la colère, de l'étonnement à la tristesse. Mais, il n'y avait d'autres choix que de lâcher-prise, la résilience étant nécessaire pour survivre à ce délai...

Alors là, vous vous en doutez, pas question de rester dans le Winnie suite aux événements de la nuit précédente. De plus il n'y avait plus une goutte d'eau dans le réservoir (nous l'avions hivernisé lors de notre arrêt pour dormir la nuit précédente) et il était loin d'être de niveau. Pour une nuit ça va mais pour trois, c'est une autre affaire!

J'ai ramassé mon portable, l'ai rentré dans un sac à dos et l'ai tapé solidement avec du duct tape, j'ai rempli un sac de provision avec nos brosses à dents, le jeu blocus, mon pyjama, quelques vêtements de rechange et nous sommes partis à la recherche d'un hotel où je pourrais me brancher pour communiquer avec les enfants. Notre premier arrêt fut décevant: un hotel minable, sale où je n'aurais pas été surpris de vivre des événements semblables à ceux de la nuit d'avant. Puis nous avons trouvé sur le bord de l'autoroute un SUPER 8.

Nous y sommes entrés, sales, maganés. J'avais les yeux rougis par les larmes et la voix éteinte par l'émotion. Nous arrivions en moto, les bras chargés de paquets et j'avais un ordi tapé dans le dos... Nous devions donner un drôle de spectacle car la dame me regarda et me dit: Vous allez être bien ici. Ne vous en faites pas... Je dû retenir le torrent de larmes qui ne demandaient qu'à se déverser pour soulager la grande tension intérieure que je ressentais...

Nous fîmes plusieurs voyages au winnie pour ramener des sacs remplis de vêtements sales. Pourquoi ne pas mettre notre lessive à jour? Puis, nous sommes allés nous chercher du vin, quelques grignotines et un peu de fromage. J'ai passé mon temps sur l'ordinateur et Pat a écouté une multitude d'émissions incroyables sur des chaines américaines. Finalement, à ne rien faire, si ce n'est de sortir manger au resto deux fois par jour, le temps passa rapidement.

Le mardi matin, la pièce arriva très tôt et à midi nous étions déjà en route.... Le petit repos forcé nous a fait du bien finalement. De plus, la facture était beaucoup moins salée que nous l'avions prévu... On pouvait repartir le coeur léger vers la maison...

dimanche 4 mai 2008

Taos... La ville et le Pueblo!


Du cuir pour mon Cowboy...


Taos Pueblo...








Quelques bijoux ramenés du Nouveau-Mexique!



Taos possède un charme fou. Il est rare que je tombe en amour avec une ville. En fait, je suis plutôt du genre à m'amouracher d'une montagne et à m'y promener durant des heures sans me soucier du temps passé... Mais comment faire autrement? Cette ville est située sur un immense plateau à 7 200 pieds d'altitude, dans la vallée du Rio Grande, au pied des imposantes montagnes de Taos (près de 14 000 pieds). Le ciel est étincelant et les couchers de soleil couvrant la gorge du Rio Grande, multicolores.



C'est une petite ville nonchalante, sans prétention et regorgeant de culture, il y a plus de 80 galeries d'art autour de la plaza... La population est composée d'un heureux mélange, d'artistes, de hippies, de Mexicains et de Pueblos. De plus, je n'ai jamais vu autant de femmes aux cheveux gris, légèrement dépeignées, en si peu de temps. Comme Moi!! Si je change de vie un jour, c'est à Taos que je m'exile..


Nous avons eu le plaisir de discuter avec une Pueblo (pueblo qui signifie peuple et village en même temps) qui habite dans le Taos Pueblo. Un village édifié au pied des montagnes Sangre de Cristo où vivent en permanence quelques 150 amérindiens de langue Tiwa, auxquels on ajoute les 1900 autochtones résidant sur les terres ancestrales. Fondé au XIV, ce pueblo est le plus vieil établissement humain habité sans interruption en Amérique du nord. Le village illustre mieux que tout autre au Nouveau-Mexique l'architecture de style d'adobe avec ses impressionnantes maisons superposées s'agglutinant sur quatre ou cinq étages, dont plusieurs ne sont accessible qu'à l'aide d'échelle. L'Unesco a d'ailleurs déclaré le Pueblo, patrimoine mondial. On comprend pourquoi!


Aujourd'hui, le Pueblo conserve tant bien que mal son mode de vie ancestrale. Il ne possède ni eau courrante, ni électricité. Des artisans font des poteries, des bijoux en argent et des vêtements de cuir. On ne peut y accéder qu'entre certaines heures fixes et il est interdit de prendre des photos. J'ai scanné la carte postale que m'a donné l'indienne Pueblo pour vous le montrer!


Les Pueblos sont probablement des descendants des premiers habitants du Sud-Ouest, dont la culture devient indentifiable vers 200 av. J-C., les Anazis, les Hohokams et les Mogollon (ceux de la Sierra Blanca). La plupart des communautés Pueblos s'établirent au XIV et XV siècles dans la vallée du Rio Grande, tandis que d'autres comme les hopis et les Zunis, s'établirent plus à l'Ouest. Chacune dispose encore aujourd'hui d'un riche répertoire oral sur leurs histoires. Et... Surtout, ils ont compris que le tourisme pouvait leur apporter beaucoup. Ils ont donc pris leurs économies en main et ils ont décidé de profiter de cette manne...


Sur les terres ancestrales de Pueblo, un lac (Blue Lake) où ils célébraient des cérémonies a été annexé à la forêt de Carson par Théodore Roosevelt, en 1906. Ils devaient demander des permis pour y aller et d'autres qu'eux avaient accès à ce lac sacré. Au terme de très très longues négociations, qui durèrent plus de 70 ans, le gouvernement de Nixon a remis aux Pueblos leur lac. Plus personnes à part eux, n'y a maintenant accès.... Des peuples autochtones du Québec auraient avantage à tirer une leçon de cette réussite pacifique et de cette prise en main économique!


Taos est donc ce qu'était Santa Fe, il y a quelques années. De plus en plus de touristes y viennent chaque année, attirés par son charme, son village Pueblo et aussi, par ses innombrables activités de plein air qu'offre les vastes espaces vierges de la région... Comme nous, qui tenions absolument à venir ici pour aller skier sur ses hauts sommets. Nous ne pensions pas être conquis à ce point!!!

jeudi 1 mai 2008

Un vote pour Caro.. S.V.P!!

Allez voter pour mes photos S.V.P... Ce sera une autre occasion pour moi de poursuivre mes explorations...

www.espace.canoe.ca/group/sablemer/album/

www.espace.canoe.ca/group/aventure

Merci de votre collaboration...

lundi 28 avril 2008

Une journée de ski à Taos ski Valley.... Le 1er avril

Le remonte-pente était plus à la verticale que ne le laisse suggérer la photo....

Un homme heureux...


Une petite idée des inclinaisons...

Un plan était nécessaire pour se promener dans l'immense domaine de ski




Pat, l'homme qui a vaincu la montagne!



Faire du ski dans les rocheuses, sur une montagne de plus de 12 481 pieds (3 062 mètres), descendre des kilomètres et des kilomètres, dans un état où le soleil brille plus de 300 jours par année... Un rêve! Surtout pour Pat, un excellent skieur, un peu blazé des petits monts des Laurentides, qui rêve de hauteurs et de défis depuis son adolescence.

Nous sommes donc partis tôt le matin, avec l'idée de prendre une navette à Arroyo Seco, un minuscule village d'adobe situé juste avant d'entrer dans le canyon, menant à Taos ski Valley. Cependant, une fois là-bas, nous avons décidé de continuer avec notre motorisé, des gens nous ayant dit que c'était tout à fait possible...

Pour vous donnez une idée, Taos est une ville située sur un plateau à 6 967 pieds d'altitude (un peu plus de 2 000 mètres) et la base de Taos ski Valley est à 9 207 pieds (2 805 mètres)... Nous étions un peu nerveux de nous rendre si haut avec Winnie, même si nous avions eu jusqu'à maintenant, une bonne expérience des montées dans les canyons. Selon nos attentes, la pente était constante et douce, sans trop d'inclinaison. Un joli ruisseau coulait en cascade sur le bord de la route et la magnifique forêt de Carson nous entourait avec ses immense pins majestueux. Mais juste à la fin du parcours, une pente raide aux courbes prononcées, surgie devant nous. Winnie, au moment d'atteindre le sommet, ne roulait plus qu'à 30 kilomètres heures, quoique le moteur soit régulier (en première vitesse) et la poussée encore assez puissante...

Lorsque j'ai vu le remonte-pente qui était, je vous le jure, presque à la verticale, je me suis mise à ressentir énormément d'hésitation devant mes aptitudes à skier sur les pentes d'une montagne aussi imposante. J'allai avec Pat au guichet, avec la presque ferme intention de prendre mon ordi et d'aller me connecter dans un petit bistro, pendant qu'il skierait à son goût... Ayant peur de passer à côté d'un moment unique, de regretter par la suite de ne pas avoir eu assez de courage et aussi en grande partie, grâce aux encouragements de Pat, j'ai décidé de foncer et de vaincre ma peur.

Pour nous rendre au sommet et descendre la longue pente de 12 kilomètres (niveau facile), nous devions prendre deux remontes-pentes différents. Assise dans le premier, je n'étais même pas capable de me retourner pour photographier Winnie déjà tout petit en bas dans le stationnement. Je rendais Pat nerveux par mon attitude, encore une fois. Ce que je devais être maladroite et hésitante pour qu'il réagisse ainsi...

Nous nous sommes rendus jusqu'au plus haut sommet atteignable par remonte-pente soit: 11 819 pieds (3 062 mètres). Il suffit que je descende de la chaise et me retourne vers les pistes pour que le vertige me gagne à nouveau. J'étais complètement paralysée, à tel point que je n'étais plus capable de skier. J'avançai très lentement en chasse-neige, de peur de perdre le contrôle de mes skis et de tomber en bas du mur qui longeait l'étroite piste supposément facile. Je m'excuse mais pour skier au bord du gouffre, je trouve que ça prend des habiletés assez développées. Les arbres tout en bas, avaient l'air d'être des petites brindilles vertes.

Finalement, j'ai skié sans ressentir trop de vertiges. En fait je crois m'être adaptée tranquillement à toutes ses hauteurs auxquelles je ne suis pas habituée ainsi qu'à la rareté de l'oxygène dans l'air... Descendre aussi longtemps fut un véritable plaisir, je n'ai jamais autant skié de ma vie. Les conditions au sommet était hivernale alors qu'elles étaient printannières à la station de base... Il faisait 16 degré celsius, le soleil brillait sans l'ombre d'un nuage, une journée splendide!

Puis Pat eut envie d'aller faire une piste extrême. Et, il n'en manque pas là-bas (25% facile, 25% intermédiaire, 50% expert et extrême)... Il était recommandé de pas aller seul sur la piste qu'il avait choisi: une énorme cuve tellement abrupte qu'on avait l'impression de voir un mur plutôt qu'une pente. Il devait monter au plus haut sommet et marcher ensuite sur une arrête à flanc de montagne. Je décidai de rester en bas de cette pente pour le surveiller et ... aussi... pour admirer ses prouesses!

Ce fut long avant de le voir enfin descendre la pente car il dû marcher un bon 15 minutes avec ses skis sur les épaules, le peu d'oxygène disponible dans l'air rendant la marche plus difficile, avant d'atteindre le sommet de la piste. Mais il jure que c'est la plus belle descente de sa vie. Lorsqu'il descendait, ses épaules touchaient la pente derrière lui, tellement c'était abrupte. Le contrôle et l'expérience étaient nécessaires pour faire une telle descente extrême et il a réussi à merveille!! Ensuite, nous sommes redescendus. Épuisés tout les deux. Pour la première fois de ma carrière de skieuse, mes genoux demandaient grâce d'avoir skié aussi intensément durant des heures...

Je suis fière d'avoir vaincu ma peur (et surtout mon vertige) pour vivre une telle expérience.


Quelle belle journée!!!

vendredi 25 avril 2008

Taos, Rio Grande et vertigeeeeee..... Le 31 mars (2)

Le pont suspendu au dessus du canyon du Rio Grande


Une prise de vue assez réussie, merci, de la halte où nous avons couché...


Pat, sur le pont.... Outchhhh!!




Quel beau camping, gratuit de surcroit!!!!








Coucher de soleil sur les Montagnes de Taos...




Finalement, c'est à Taos que nous nous sommes rendus aujourd'hui... Nous sommes présentement à la halte routière qui se trouve à côté du 2e plus haut pont suspendu des États-Unis. Nous avons décidé de dormir ici car c'est le site le plus spendide, du voyage.

Le pont traverse le canyon sur peu de distance, 5oo mètres au maximum. Le Rio Grande est minuscule au fond du canyon, la démesure des perceptions laissant croire qu'en bas, coule un tout petit ruisseau. Les pics enneigés au loin sont immenses, nous permettant de rêvasser sur la belle journée de ski que nous aurons demain.


En marchant sur le pont, l'équilibre a décidé de me faire défaut. Je n'avais jamais ressenti autant le mal des hauteurs de ma vie. J'étais chambranlante, hésitante, cafouillante et cela rendait Pat très nerveux. Il avait l'impression que j'allais tomber sous les roues d'un des véhicules qui passaient tout près. Je ne pouvais même pas regarder en bas sans me sentir mal. J'ai vite compris que j'étais mieux de retourner sur la terre ferme et d'admirer le tout d'un angle différent.


Les clichés qu'on a pris au coucher du soleil sont géniaux. Je veux toujours garder le souvenir, de ce doux rosé ensoleillé se reflétant sur les montagnes et les cimes enneigées. Une splendeur comparable au soleil couchant sur l'océan mais tout en formes et en relief....

jeudi 24 avril 2008

La route Turquoise, en route vers Taos... Le 31 mars (1)

















D'alburquerque, nous partons pour Santa Fe. Je veux aller voir les ruines d'un ancien village Pueblo et flâner autour de la plaza dans la partie historique de la ville. Notez bien que toutes les villes du Nouveau-Mexique ont leurs vieilles plaza! Nous avons été isolé longtemps et l'envie de manger au restaurant, de fouiner dans les rues, de faire (un peu) les boutiques me plait énormément.


Pour nous y rendre, nous n'emprûntons pas le chemin le plus court. Nous optons plutôt pour une route panoramique: La Turquoise trail. Une route pittoresque qui caresse les versants des Sandias montains et qui croise d'anciens villages miniers, ressuscités depuis quelques années grâce à des artistes et à des jeunes entrepreneurs. Ce sont les mines de turquoise de Cérillos, la dernière ville de cet itinéraire qui a donné son nom à ce tronçon de route. Au départ, nous traversons de jolis villages comme Cedar Crest, Sandia Park et San Antonio. Puis le petit village de Golden où l'on découvrit de l'or en 1825, qui ne compte plus qu'une quinzaine d'habitants et qui prend l'allure d'une ville fantôme avec certaines de ses maisons tombées en ruine. Mais, le plus beau petit village rencontré, sur cette route, est sans contredit celui de Madrid. Il connut la prospérité grâce à ses mines de charbons mais aujourd'hui, ce sont les artistes et les jeunes hippies qui y sont installés qui lui redonne son éclat. Les maisons en adobe, sont presque construites dans la rue, les artisans exposent leurs arts sur les galeries, ce qui donne des éclats de couleurs magnifiques. D'immenses montagnes aux pics enneigés surgissent devant nous, je ne cesse de les prendre en photos ayant l'impression, que chaque prise de vue sera meilleure que la précédent


Puis, nous arrivons à Santa Fe. Ouille... Il y a du traffic, les lumières sont mal synchronisées et nous cherchons un park de VR que nous ne trouvons pas. Pourtant, il était supposé être sur cette portion de route... Puis, nous nous sommes retrouvés en dehors de Santa Fe. Comme notre devise est de ne jamais revenir sur nos pas, nous continuons notre route dans le profond canyon creusé par le Rio Grande, pour nous rendre avec une journée d'avance à Taos... Le temps passe à une vitesse folle, tout occupés que nous sommes à admirer une fois de plus le paysage sublime qui se déroule majestueusement sous nos yeux....

mardi 22 avril 2008

Route 66, Old Town d'Alburquerque et néons lumineux... le 30 mars (2)

Paysages sublimes le long de l'I25, dans un canyon où coule le Rio Grande...







Voici nos indications pour entrer au bon endroit dans Albuquerque...



La route 66





La plaza, ville historique d'Albuquerque







Parc de VR... À l'enseigne lumineuse..



Route illuminée..






Bien après que le vent se soit levé, au moment où le soleil était à son plus haut point dans le ciel, nous sommes partis pour Albuquerque (prononcez Albiuqueurqui avec l'accent anglais) pour nous rendre, en roulant le long du Rio Grande sur l' I25, dans la vieille ville historique et pour rouler un peu, sur la mythique route 66. Celle qu'on surnomme la Mother Road!


Officiellement baptisée à l'été de 1926, cette route devait relier Chicago à Los Angeles, en passant par des villes et villages éloignés des grands axes de communication. De 1933 à 1938 la construction de cette route a fourni de l'emploi à des milliers de jeunes hommes. Elle passait par des petites villes du Kansas, du Missouri, de l'Illinois et de l'Arizona ce qui redonna de la vigueur à l'industrie du camionnage menacé par le chemin de fer. Mais en 1956, on décida de remplacer la vieillissante route 66 par un axe routier moderne (I40). De nombreuses localités sur l'ancien tracé perdirent de nombreux visiteurs et finirent par s'éteindre tandis que d'autres parvinrent à survivre tant bien que mal à cette débâcle. C'est d'ailleurs dans ces villes et villages bien en vie que la route 66 suscite le plus de fierté... Albuquerque possède un tronçon où existent toujours des bâtiments de l'époque et de vieilles enseignes de néon aux multiples couleurs...


Nous étions mal préparé car Alburquerque, la capitale de l'état est une ville d'importance qui regroupe une population de 500 000 habitants. Mais pure chance, depuis l'interstate 25, nous avons suivi les enseignes de la route 66 et les panneaux nous dirigeants vers la vieille ville historique (old town), pour nous retrouver directement dessus avec notre presque antiquité roulante... Lentement, nous avons traversé la parcelle ou se trouvent les diners, les théatres, les bars, les vieilles enseignes de bois ou de néon pour ensuite, encore par pur hasard, nous retrouver devant un parc de RV à l'enseigne lumineuse, directement sur la route 66!


Le temps d'aller me brancher quelques minutes pour aller voir comment se porte la marmaille (la dernière fois étant à Carlsbad), de nous vêtir adéquatement, de descendre la moto de la remorque et nous voilà filant vers Old Town et sa plaza. Habité initialement par une petite communauté agricole, le vieil Alburquerque, troisième villa fondée par les Espagnols au Nouveau-Mexique après Santa Fe et Santa Cruz en 1706, s'impose rapidement comme un centre d'échanges le long du Camino Real. Les colons construisirent autour de la Plaza, maisons, magasins et bureaux gouvernementaux dans le style architectural hispano-américain, L'ADOBE.


La concentration de la vie autour de la plaza avait pour but de protéger les habitants contre les fréquents raids des Navajos et des Appaches. À l'approche d'une attaque, le bétail, les denrées étaient regroupés sur la plaza. Les femmes et les enfants se réfugiaient dans l'église. Et les hommes après avoir fermé les portes du village, montaient sur les toits, armes à la main, prêt à se défendre.


Nous nous y sommes promenés et nous avons mangé un excellent, abondant et très piquant repas dans un restaurant mexicain. Nous avons admiré ce magnifique endroit en déambulant lentement pour ne pas manquer le moindre détail...


Enfin, nous sommes retournés rouler sur la 66, question d'admirer les néons sous cette belle nuit étoilée..