Ciel de Floride et... The end!

Et bien voilà, ainsi s'achève le récit de notre escapade hivernale en Floride... Un paradis de sable blanc et de mer, de magnifiques levers et couchers de soleil, de sources transparentes aux milles lamentins, de rivières peuplées d'affreuses bestioles préhistoriques, d'oiseaux pêcheurs aux ventres bien remplis et de chênes immenses desquels pendait encore et encore de la mousse espagnole (qui en fait n'est pas de la mousse et ne vient pas du tout d'Espagne!!)....

Chaque voyage est une vie et dans celui-ci nous avons vécu plusieurs vies: la famille élargie, les amis et finalement... NOUS... Comme toujours le temps nous a filé entre les doigts et je n'ai qu'une envie: repartir...

Cette année j'ai reçu la mention spéciale de la plus améliorée en Anglais. Titre que je suis fière d'avoir remporté. Au fil des voyages, j'en suis venue à pouvoir communiquer facilement et c'est un exploit pour moi qui n'ai pas la facilité des langues. Championne en trigonométrie et en statistique, j'avoue humblement que de mettre les mots dans le bon ordre en anglais m'est difficile ainsi que d'utiliser les verbes au présent, futur et passé... mais bon...

Prochaine destination: Le UTah, l'Arizona et la Californie ce printemps. Juste Pat et moi!

Don't worry, be happy...

Here's a little song i wrote,
you might want to sing it note for note,
don't worry, be happy

in every life we have some trouble,
when you worry you make it double
don't worry, be happy
dont worry be happy

now dont worry be happy
dont worry be happy
dont worry be happy
dont worry be happy.......

Nous chantonnions joyeusement cette chanson de Bob Marley quelque part aux États-Unis (en route pour le Québec), une chanson qu'adore notre fils Philou mais que nous sifflotons tous allégrement, quand tout à coup, dans mon esprit, apparurent des images que je me mis à décrire à Pat...

Un homme (genre Bob Marley), avance en sifflotant (le début de la chanson) et en dansant de façon désinvolte et joyeuse. Les gens étonnés le regardent puis lui entame le pas en chantonnant, eux aussi.. et ainsi sur le chemin, ce bonheur et cette légèreté (me voyez-vous venir) explosent de plus en plus et engagent une foule derrière lui ...

Et lorsque la caméra se fixe à la fin sur ses pieds, que voit-on? me demande Pat qui suit attentivement mon histoire..

Des crocs.... (et nous le dîmes en coeur!!!)

tou,doudoudoudou... toudoudoudoud.. toudoudou... tamtamdammdadadada...tadadada... Don't worry, be happy...

Safari Photos à Blue Spring...

N'est-ce pas magnifique?

Cet endroit est très profond, pourtant, ça ne semble pas le cas...

Cherchez l'erreur... Lequel est mon Pat?

La passion de Charles.. Photographier les oiseaux!

Petite promenade dans la jungle...

Blue Spring...

Un de la centaine de lamentins..

N'est-ce pas encore plus beau qu'un aquarium?



De nombreux lamentins, là ou la source jaillit.. (C'est plus grisâtre, ça semblait bouillonner)

Les alligators sont présents partout...

Des Québequers avec leurs tuques..

Le froid et le vent rendaient toutes tentatives de s'installer dehors ardues et désagréables. Nous avons donc joué à des jeux: blokus, trou de cul, 8 de pique, scrabble... La chauffrette fonctionnait sans relâche et un de mes crocs a rapetissé parce qu'il était collé sur la sortie d'air chaud. Un vrai drame, comme les soeurs de Cendrillon, mes pieds se trouvaient coincés dans tout autres souliers. Je volais donc ceux de ma fille même si la couleur me convenait moyennement. Elle s'en aperçut et m'interdit formellement de recommencer pareil trahison...

Le 2e jour de froid, nous avons décidé de quitter pour nous rendre au blue spring state park avec une journée d'avance... Mettre une tuque, c'est bien mieux lorsqu'on visite un parc que sur la plage. N'est-ce pas?

Blue spring est l'une des plus grandes sources artésiennes des États-Unis, avec un débit journalier de 450 millions de litres d'eau, à température constante de 22,2 degré celsius, ce qui contribue à faire du parc un habitat d'hiver pour les lamentins. Entre novembre et mars, on peut assister sur des passerelles au passage des lamentins qui quittent les eaux plus froides de la rivière St-Johns. Les lamentins sont très sensibles au froid et une eau à 15 degré celsius et moins peu les faire mourir.

Nous pensions plonger avec nos tubas dans les eaux turquoises de la source mais il est interdit de le faire du 1er janvier au 31 mars pour ne pas déranger le grand nombre de lamentins. Nous étions réellement déçus et nous nous promettons de commencer par là, l'an prochain.

D' immenses chênes bordent la source qui est un véritable aquarium où l'on voit évoluer (en plus des lamentins) différentes espèces de poissons, certains étant de tailles très considérables. Nous avons passé des heures et des heures à admirer la vie aquatique de ce bassin d'eau limpide.

Je peux vous dire que cet endroit figure parmis les trois plus beaux endroits que j'ai visité jusqu'à maintenant avec les montagnes sacrées et l'Haleakala à Maui ainsi que Meat Cove sur l'île du Cap Breton en Nouvelle-Écosse. Une merveille inoubliable, je n'ai pas d'autres mots... Sinon que j'ai envie de visiter toutes les sources artésiennes de Floride telle Silver Spring la grande du monde. C'est d'ailleurs dans cette région qu'ils tournèrent les épisodes de Tarzan...

Nous avons dormi sur place et le lendemain le beauf and family sont venus nous rejoindre. Nous avons passé une formidable journée puis... ce fut le départ en soirée pour le Québec...

Assume Pat...

Bas de laine, sandale, pantalon 3/4, couleurs qui ne matchent pas.. La totale!!

Vers la fin de l'après-midi, un vent frais se mit à souffler, chassant la douce humidité qui nous avait tenu sous sa chaleur depuis le début des vacances. Pat un brin gelé est entré de le winnie pour se vêtir un peu plus. Mais... Quelle ne fut ma surprise de le voir sortir habillé de façon bizarre.



En riant, il me dit de ne pas dire à personne qu'il s'était habillé ainsi. La paresse avait fait en sorte qu'il n'avait pas pris le temps de se changer complètement et le résultat était hilarant.... Nous partîmes donc pour faire notre promenade lui ainsi vêtu et moi enveloppée dans une couverture.



Nous fîmes quelques pas et je vis au loin une femme marcher dans notre direction. Je dis à Pat:



- Pat... Elle ressemble à Mylène.
- oui.. t'as raison



Et plus la femme marchait vers nous, plus je me rendais compte qu'elle ne faisait pas que lui ressembler.... C'était bien Mylène!!



Quelle coincidence! J'étais bien contente de la rencontrer mais, j'étais héberluée qu'elle soit témoin de l'écart vestimentaire de Pat....

Plus tard, je serai...

Le 1er janvier, un front froid s'apprêtait à déferler sur la floride, accompagné de vent violent. Le début de la journée s'annonçait bien cependant et nous avions l'intention de rejoindre la compagnie à la plage.

De choses et d'autres, nous nous retrouvâmes autour de la table de pique-nique pour le diner et nous nous lançâmes dans une discussion animée. Les enfants se mirent à penser à leurs avenirs, à ce qu'ils feraient comme travail, à leurs futurs voyages...

Phil veut être comptable. De plus, il se bâtira une fortune grâce à de judicieux placements et à son parc immobilier. Les vacances seront importantes mais il veut surtout une belle voiture sport, comme une corvette ou une nissan 350z par exemple!

Charles veut faire de l'argent et avoir du temps. Il sera chiropraticien. Il veut voyager, en avion. Depuis son séjour en Europe, il rêve d'y retourner! Il a des projets de placements et de parc immobilier lui aussi...

Sara hésite. Elle veut beaucoup de vacances pour voyager. Elle croit donc qu'être Prof d'éducation physique serait un choix judicieux. Mais, a-t-on besoin de prof d'éduc? Telle est la question qu'elle se pose. Elle veut avoir son safari et le transformer pour le voyage aussitôt qu'elle aura l'âge de conduire seule. Comme cadeaux cette année là, elle veut que nous lui achetions une glacière qui se branche dans l'allume cigarette et un poêle au propane. Elle veut partir pour un long voyage en Amérique...

Des heures et des heures de discussions. De beaux yeux brillants et pleins d'excitations....

Finalement la journée a passé et nous sommes restés au camping, non sans avoir rigolé un peu... Mais ça, je vous le raconte dans le prochain billet...

31 décembre...

De retour au camping après un exode de plusieurs jours, nous hésitions à nous rendre en ville pour célébrer les fêtes de la nouvelle année 2008.. Nous avions passé la journée à la plage avec des amis, un petit raton était venu manger des chips en notre compagnie, les enfants s'étaient pris pour des chimpanzés dans l'arbre un bon moment et j'avais fait un riz aux crevettes et aux pétoncles (achetés en gros spécial chez albertsons).

Nous n'avions pas encore visité le Pier à St-Petersburg et c'était là que les festivités avaient lieu. Pat et moi aurions pu nous en passer (ce que nous ne sommes pas urbains) mais les enfants en avaient envie. Croyant nous en tirer facilement, nous leur avons dit que nous irions s'ils faisaient la vaisselle et nettoyaient le winnie...

Chose promise, chose dûe. Pat et moi fûmes obligés de partir pour la ville. Heureusement les routes et les indications étaient claires et un stationnement attendait notre motorisé juste à coté du Pier.

Visite de la pyramide inversée, marche sur le quai (pier), spectacles de rue, concours de hip hop... Nous avons passé un bon moment.... mais nous ne sommes pas restés jusqu'à minuit...

super size....

Aux États-Unis, tout se vend en grand format: les chips, les biscuits, les portions chez McDo... Mais s'il est une chose qu'il est agréable d'acheter en grand format, c'est le vin bien sur!

Pour une petit 10$, il est possible de se procurer (dans tout les supermarchés) une bouteille de 1,5 litre d'un vin d'assez bonne qualité. Ouais, y'a des supersize qui font mon affaire!!!!

Safari d'alligators...

Squatter ou pas... là est la question!

Les jours suivants, nous sommes devenus des squatteurs... Nous prélassant sur la plage le jour, soupant au boat ramp en début de soirée et dormant la nuit dans le stationnement arrière d'une grande chaine de magasins (non, ce n'est pas wal-mart).

Tôt le matin, nous devions lever les voiles afin de ne pas nous voir interdir l'accès à ce camping gratos. Les enfants rangeaient leurs lits, les deux yeux dans le même trou et nous nous empressions d'aller nous chercher un café chez McDo. Je n'avais pas été autant chez McDo depuis des années (valeurs obligent) mais là je vous jure que c'était essentiel à mon bien-être et à ma bonne humeur matinale!

J'adore squatter. Dormir sans payer lorsque nous sommes sur la route ou profiter d'endroits magnifiques (comme sur la côte nord). Mais là, j'avais envie de retourner au camping, de boire mon café le matin pendant que les enfants dormiraient tout leurs saouls, de marcher le soir un long moment, caressée par le souffle léger de la mer, de me retrouver seule avec ma famille.

La vie de groupe commençait à me peser. Tous étaient respectueux, gentils, intéressants mais ce que je voulais, c'était de discuter avec Pat, jouer à des jeux avec les enfants. Nous recentrer un peu.... Suivre pour suivre, ce n'est pas vraiment notre tasse de thé. Nous sommes bien ensemble et nous n'avons pas besoin des autres pour combler un vide. N'allant de toute façon qu'aux endroits qui nous tentaient, nous prîmes la décision de continuer ainsi... Pat réussi à avoir un emplacement pour le lendemain même si le camping était complet. Eurêka!! Nous avons revu nos amis tout les jours (pour ce qu'il restait) sans que notre éloignement n'ait d'effets négatifs sur nos liens amicaux!

Cependant, je trouve très positif que les enfants apprennent à voyager de cette manière. S'ils traversent l'Amérique (comme certains projettent très sérieusement de le faire) ils sauront où dormir, quand, comment et... à être de gentils délinquants lorsqu'ils entreront en douce dans les campings pour aller prendre une bonne douche chaude! Et l'important, c'est d'être au bon endroit, au bon moment et de profiter de la vie!

The fishing Pier

à la capture du lever du soleil....

Le sunshine skyway vu du fishing pier, au lever du soleil

Un pélican heureux et bien nourri...

C'est sur le plus grand quai de pêche au monde que nous passâmes la nuit suivante. Le fishing Pier est un ancien pont reliant St-Petersburg à Bradenton qui fut brisé par un bâteau. De chaque côté, de grandes parties furent conservées pour créer ce park dédié à la pêche. C'est à quelques kilomètres de la rive que nous nous sommes garés, avec toute la gang d'amis, au beau milieu de la baie de Tampa.

Les enfants pêchèrent toute la soirée et la matinée sans grands succès. Près de nous, des gens ont pêché un petit requin, nous avons vu plusieurs raies mantas et j'avoue que c'est une spectacle extraordinaire que de regarder des millions de petits poissons brillants, dont les pélicans de régalaient, onduler sous nos yeux.

Au petit matin, je me suis levée en douce pour aller croquer le sunrise... Quel magnifique spectacle!

Attention, Warning...

Un matin, sûrement gris de novembre, je me levai avec une idée fixe dans la tête: acheter des crocs roses pâles, modèle Mary-Jane... Il me les fallait, je les voulais, c'était une obsession.

Je ne suis pourtant pas une acheteuse compulsive et du genre à penser que de posséder un bien matériel me rendra plus heureuse. Cependant, l'idée était là, bien encrée, devenue une nécessité.

Mes jolis crocs made in Canada (j'ai bien vérifié avant de les acheter) sont légers, d'un rose tendre à faire mourir d'envie une fleur, hyper confortable, pas chers, parfaits.

Je ne porte plus rien d'autre. Le sable sort aussi vite qu'il entre, l'eau ne pénètre pas du tout le matériau, la légèreté donne l'impression de n'avoir rien dans les pieds. tout autres souliers, même mes sandales Merell, semblent lourds, serrés. Une entrave à la liberté, à la légèreté...

Question existentielle: La légèreté de l'être passe-t-elle par la légèreté de ses souliers??

La compagnie CROC devrait mettre un avertissement sur le produit:

Attention, le produit que vous vous apprêtez à acheter

peut causer une dépendance..

Seuls...

Ce fut comme si un cable tendu à l'extrême venait de se rompre... Je n'avais qu'une envie: me retrouver avec ma petite famille. De m'enfermer dans la scoubidou Van pour me faire les jambes. De marcher seule, silencieuse sur la plage. De regarder mes enfants se chicaner et se courir après, ce qu'ils n'ont pas manquer de faire. De m'enfermer dans mon cocon.

Moi Caro la rassembleuse, la sociable, la jasante... poufff... Break time please.... Je n'ai aucune reproche à faire à personne. Je prend tout trop à coeur. Je me laisse atteindre par des broutilles extérieures à moi. J'en suis la responsable. Je n'avais pas à prendre tout sur mes épaules. Je vais mettre les cartes sur table l'an prochain s'ils viennent. Et oui... je suis prête à réitérer l'expérience....

Donc, pendant que je vidais notre bulle roulante pour la nettoyer et que je faisais un petit ménage de poils sur mes jambes, Pat et les enfants allèrent se promener en kayak dans les méandres de mangroves de la baie intérieure. Une superbe expérience pour eux qui virent des poissons à profusion et profitèrent d'un moment excitant ensemble.

Les enfants, excités voulaient rejoindre nos amis que nous n'avions pas vu depuis 2 jours. Pat et moi tenions à passer la journée ensemble, en famille, avant de rejoindre la gang qui nous attendait pour aller coucher sur le fishing pier. Nous allâmes auparavant à la plage du Nord et j'en profitai pour marcher seule, les enfants pour faire un peu de snorkeling dans un bassin. Quelle ne fut ma surprise de ne pas voir les gars au retour de ma promenade idyllique. Pat m'apprit qu'ils se courraient après depuis un bon 15 minutes...

Quoi?? Et que vis-je au loin? Deux grands ados entrain de se courrir après comme si leurs vies en dépendaient... pfff...

En fin d'après-midi, nous fûmes acceuilli avec joie par nos amis. Adultes et enfants étaient contents de se retrouver... Surtout le petit C-É qui avait confié à sa mère durant notre absence: maman, ye l'aime Sara...

Un nouveau départ...

À la fin de la journée au Myakka River state park, le beauf et sa famille sont partis pour Arcadia, première étape vers les Everglades. La petite ne voulait pas nous quitter et j'eus toutes les misères du monde à me retenir de lui offrir de rester avec nous. Depuis leur arrivée, elle nous accompagnait sans relâche, heureuse d'être avec ses cousins et sa cousine et la séparation n'en aurait été que plus déchirante....

Les nomades, ne prenant jamais ou presque de réservations, avaient prévu coucher directement sur place après la journée. Seulement, le camping et les autres environnants étaient complets. Nous avons même rappelé à Fort de Soto mais ayant quitté nos emplacements, nous avions perdu nos priorités. Les beaux-parents devant monter une tente, nous nous sentions quelque peu mal à l'aise. Pour nous, vous le savez déjà, ce n'était qu'un détail!!!

Les beaux-parents, partant et de bonne humeur avaient fort envie de vivre un peu le nomadisme, à notre manière. Sachant que leur départ était prévu pour le lendemain matin, que c'était notre dernière soirée ensemble, nous fîmes un détour pour acheter tout ce qu'il fallait pour se cuisiner un petit festin. Vino, boissons gazeuses pour les enfants, beignets très sucrés pour le dessert. La Totale!

Notre choix pour la nuit, un rest area situé sur un petit îlot, juste au pied du sunshine skyway, directement sur le bord de l'eau... Nous passâmes une belle soirée à rire, à discuter, à regarder les poissons sauter puis Phil fit un lit de princesse au petit pois à belle-maman.

Au matin, c'est le coeur triste que nous nous sommes dit adieu, dans le stationnement d'un McDonald. En rang de grandeur, nous leur faisions des byebyes au même rythme que des essuies-glaces, avec nos bras. Pour les faire rire un peu et... pour nous alléger le coeur aussi!!!!!!

Un autre voyage commençait....

Myakka river state park (à la rencontre des alligators d'Amérique)

Bien qu'il soit proche de la ville de Sarasota, le Myakka River state parc donne une bonne idée de ce qu'était la vie au temps des premiers côlons. Des forêts de chênes, des bosquets de palmiers, des pinèdes, de vastes prairies sèches, sont parsemés de marais, de marécages et de lacs.

Les 11 300 hectares du parc, qui s'étend le long de la Myakka River et de l'upper Myakka lake, sont un sanctuaire naturel. On y a recensé plus de 200 espèces d'oiseaux: aigrettes, hérons bleus,vautours, ibis, balbuzards - que nous avons vu en grande quantité- et dindons sauvages.. De plus, on aperçoit souvent des alligators, des cerfs et parfois des renards....

Il s'agissait de la dernière journée avec la famille de Pat, ses parents partant le lendemain pour le Québec et son frère prenant la route des Everglades. Nos buts de la journée étaient d'apercevoir au moins un alligator, de se promener dans la magnifique forêt luxuriante et de se rendre sur le lac en aéroglisseur. J'étais nerveuse mais nous avions bien hâte d'apercevoir l'énorme mâchoire de la grosse bête préhistorique! Je ne faisais pas confiance au beauf avec ses projets d'agacer un alligator et je le surveillai du coin de l'oeil vu ses frasques de la veille avec les mouettes.. Pas question qu'il entraine mes enfants dans cette aventure là!!!

À peine entrée dans le parc, un pont de bois enjambait la rivière Myakka, en scrutant la surface de l'eau, qu'apparut-il à nos yeux?? Un alligator, peinard, se chauffant à la surface de l'eau, au soleil... Sachant qu'un alligator peut courrir à 5okm/h, je surveillai de près la bestiole lorsque les enfants descendirent sur le bord de la rivière avec leur père, leur oncle et leur grand-père.

Mais ceci n'était que le début d'une fantastique observation car voyez-vous, nous avons vu au moins une cinquantaine d'alligators lors de notre promenade sur le lac en aéroglisseur. Une chance inouie dont ne peuvent pas profiter tout les visiteurs du parc. Je vous rappelle que nous nous trouvions (invités) dans un milieu naturel et non pas dans une ferme ou un autre truc de ce genre.

Nous les avons photographié sous toutes les coutures. Dans l'eau, à terre, sous l'eau, loin, près... Les enfants se chicanant l'appareil, persuadés de pouvoir prendre un meilleur cliché que l'autre...

Nous avons aussi pris un tramway tiré par un camion qui nous mené à travers la forêt, les prairies, les marais.. Une superbe promenade durant laquelle notre guide d'au moins 80 ans nous a expliqué en détail comment les gens vivaient au début de la colonie. Ce qu'ils mangeaient, où et comment ils construisaient leurs maisons etc...

Une bien belle journée!!!!

Le beauf rebelle...

Le beauf fait souvent des trucs que le commun des mortels ne ferait pas. Est-il inconscient? Rebelle? Encore adolescent dans l'âme?

N'empêche que lors de notre dernière journée ensemble à la plage, ce cher beauf adoré a décidé de nourrir les mouettes. Il est strictement interdit de nourrir les mouettes sous peine d'une amende de 250$. Mais qu'importe que les gens autour aient peur, qu'ils se penchent pour éviter la horde d'oiseaux, l'amende, mes exhortations à arrêter son manège, rien à faire... Il continuait à encourager sa fille et mes enfants à courrir avec lui, des chips dans les mains... Je suis sure qu'il va se retrouver sur Youtube tout le monde le photographiait et le filmait. Tout comme moi d'ailleurs!!!

Revirement...

Les premiers jours, j'avais toujours l'impression de marcher sur des oeufs... Je voulais plaire à la famille mais en même temps, habituée de vivre notre vie à notre façon, j'avais peine à gérer les compromis.

Pas que je ne veuille pas en faire. Sauf que j'avais l'impression que le bonheur de tous dépendait de moi et pendant ce temps je stressai sans arrêt par rapport à nos choix, à nos activités etc... Un matin, assise avec ma belle-soeur, j'ai réalisé que j'aurais beau dire, faire ou proposer, rien ne changerait. Ça ne m'appartenait pas... Le stress est baissé d'un cran mais au même moment tout a basculé...

Le beauf voulait aller dans les Everglades, à un endroit très éloigné d'où nous étions. Pat et moi avions envie de farniente et surtout nous n'avions pas envie de nous taper tant de route pour se retrouver ensuite sur la côte Est et se rendre dans les Keys. L'endroit où nous étions nous convenait et nous avions plus à explorer que nous n'avions de temps et d'envie pour le faire...

Quant à Beau-papa, il finit par admettre qu'il s'ennuyait de sa blonde et de ses fils et qu'il ne resterait pas 2 semaines. Enfin...le chat était sorti du sac.. Il n'avait pas envie d'être là tout simplement, d'où son insatisfaction. Belle-maman, déçue, pris la situation avec beaucoup de maturité, admettant qu'elle ne serait pas venue sans lui et de ce fait, elle se considérait heureuse d'avoir vécu son noël en famille, en Floride...

Je me demande si nous avons errer dans nos décisions, si nous n'avons pas été égoistes. Pat et moi nous suffisons, nous sommes bien ensemble et nous assumons pleinement nos choix la plupart du temps. Sauf que la famille, c'est la famille. C'est beaucoup plus délicat...

Si nous avions suivi le plan initial: quelques jours à Fort de Soto, traversée des Everglades, séjour dans les Keys... Peut-être nous serions-nous tous suivi??? Sauf que ce voyage était prévu depuis longtemps et il était clair pour nous que nous ne roulerions pas des heures et des heures si la côte Ouest nous convenait par son climat et ses paysages... Et, c'est nous ça... Rien de scellé, de coulé dans le béton, aucune rigidité: On vague au gré des jours et notre itinéraire se transforme sous nos yeux, de façon parfois surprenant.

Fort De Soto

The North beach, Sable ou neige?

Ne sont-ils pas mignons?

The Sunshine Skyway, photo prise de Est Point Beach

Les cing îles de Boca Ciega bay au sud de Saint-Petersburg forment le Fort de Soto Park. Le parc peut se vanter de posséder la plus belle plage des États-Unis, The North beach. Et je puis vous dire que ce titre n'est pas volé, la blancheur du sable n'a d'égale que la neige, les énormes pins maritimes abritent ceux qui veulent se protéger du soleil, les lagunes apparaissent ici et là et le golfe du Mexique prend des teintes de Caraïbes.

Il est possible de visiter le fort construit durant la guerre hispano-américaine mais inachevé. La plus belle plage pour la baignade s'y trouve d'ailleurs...

Les îles abritent une végétation abondante et luxuriante, des colonies d'oiseaux plongent sans relâche, les poissons batifolent.

Des plages des côtes sud et Est, n'ayant rien à envier à d'autres elles aussi, on jouit d'une superbe vue sur le sunshine skyway bridge (6 milles de long) qui relie les comtés de Pinellas et Manatee.

Quelques jours ont suffi pour nous charmer. On avait envie de se prélasser, de se baigner, de prendre la vie calmement, au jour le jour. Le 10 heures supplémentaires à rouler pour nous rendre dans les keys nous paraissaient inutiles, le temps étant au beau fixe et le soleil resplendissant...

Et puis, il y avait tant à voir: Le Pier à St-Petersburg, le fishing Pier au pied du Sunshine skyway bridge, le Myakka River State Park, le blue spring State park...

Surprise...

Coucher de soleil, vu de ma table de pique-nique...

Notre terrain..






Un tout petit arbre!!!

arbre fleuri...

À quelques heures d'atteindre notre destination, nous reçûmes un appel de Beau-Papa...

- Je suis vraiment déçu, le camping est laid, c'est sur le bord d'une baie... Y'a rien ici, c'est platte...

- ha oui? Pourtant, de ce que nous en avons vu ça semblait pas pire.. et puis c'est rare qu'un parc d'état n'est pas beau...

Découragés, Pat moi nous disions qu'effectivement, près des grandes villes de Tampa et St-Petersburg, il était possible que ce soit assez ordinaire. L'idée de partir pour les Keys plus rapidement germa dans notre esprit. La soirée étant assez avancée, nous décidâmes de coucher au Wal-mart ne voyant pas la nécessité de payer une nuitée. De plus, j'avais une commande à faire car les armoires et le frigo étaient vides, vu les 4 jours que nous venions de passer (la panne, plus le trajet...).

Ayant la bougeotte suite à notre long voyage et je l'avoue, ayant besoin d'un peu de silence, je décidai d'aller faire mes achats à 2am... Croyez-le ou non, je n'étais pas la seule folle à être dans le Wal-Mart en pleine nuit. Nous étions nombreux à déambuler dans les allées, comme si le soleil à l'extérieur brillait de ses milles feux! En plus d'avoir décompressé et profité d'un calme nécessaire à ma santé mentale, nous pourrions partir aussitôt les yeux ouverts le lendemain matin pour aller voir ce fameux camping, décrié par Beau-Papa....

Au petit matin, chaleur, soleil, humidité étaient au rendez-vous. Mon brushing du Sud était en place et nous roulâmes les quelques milles restants jusqu'à Fort de Soto.... Un fort joli spectacle s'offrit à nous; des keys (0ui, oui...) se succédaient, reliées par des ponts où s'affairaient des pêcheurs; des plages de sable blanc miroitaient; des mangroves bordaient certaines îles; une multitudes d'oiseaux de toutes sortes volaient dans le ciel dont des petits perroquets verts ressemblant à des cacatoès qui nous suivirent jusqu'au camping....

Je fus surprise de la flore luxuriante, m'attendant à l'équivalent de la côte Est pour la même latitude: Des chênes géants (Oak tree) d'où pendait à profusion de la mousse espagnole, des palmiers, des arbustes fleuris, des pins maritimes de même que des hibiscus à l'état sauvage. Ùne luxuriance rappelant les Caraïbes...

Le Fort de Soto park campground n'était pas ce qu'en avait dit Beau-Papa... C'est jusqu'à maintenant, le plus beau camping que nous ayons vu en Floride. Nous en fûmes vraiment soulagés...

Je vous laisse constater...

Beaucoup de compagnie....

La caravane d'amis (es)

Le beauf et sa famille...

Les beaux-parents...

Habituellement, nous descendons dans les keys dans le temps des fêtes, le climat y étant beaucoup plus chaud et sur qu'ailleurs en Floride. D'ailleurs qui n'a pas entendu d'histoires de gens ayant porté des tuques et des manteaux de fourrures plutôt que leurs bikinis à cette période de l'année? Cependant, au risque de nous faire prendre un peu, nous avions convenu d'arrêter à Fort de Soto dans un premier temps pour aller explorer cette région du côté du Golf du Mexique pour nous rendre ensuite dans les keys. L'ébauche de ce voyage, nous l'avons fait avec J-F et Annie (Sam) ceux avec qui nous sommes allés dans les keys l'an dernier!!

Tout au long de l'année, d'autres compagnons se sont greffés à nous: mon beauf, sa femme et leur fille; Francis, Johanne et leurs deux fils (un couple d'amis de J-F et Annie); Gen et Jo et leurs deux fils (un couple d'amis du couple d'amis...); Jacques, charmant homme en peine d'amour (l'ami des amis des amis) et finalement mes beaux-parents qui ont décidé d'unir leurs finances pour le voyage....

C'était pour Pat et moi un mariage de deux mondes bien différents soient les amis et la famille. Nous nous demandions bien comment c'était pour se dérouler. La famille ayant plusieurs attentes face à nous et les amis ayant un mode de vie nous ressemblant un peu plus.... Un itinéraire de base était prévu mais beaucoup d'ouverture également.... Comme je le dis souvent, en voyage, il faut laisser place à la découverte ainsi qu'à l'Imprévu!