lundi 28 avril 2008

Une journée de ski à Taos ski Valley.... Le 1er avril

Le remonte-pente était plus à la verticale que ne le laisse suggérer la photo....

Un homme heureux...


Une petite idée des inclinaisons...

Un plan était nécessaire pour se promener dans l'immense domaine de ski




Pat, l'homme qui a vaincu la montagne!



Faire du ski dans les rocheuses, sur une montagne de plus de 12 481 pieds (3 062 mètres), descendre des kilomètres et des kilomètres, dans un état où le soleil brille plus de 300 jours par année... Un rêve! Surtout pour Pat, un excellent skieur, un peu blazé des petits monts des Laurentides, qui rêve de hauteurs et de défis depuis son adolescence.

Nous sommes donc partis tôt le matin, avec l'idée de prendre une navette à Arroyo Seco, un minuscule village d'adobe situé juste avant d'entrer dans le canyon, menant à Taos ski Valley. Cependant, une fois là-bas, nous avons décidé de continuer avec notre motorisé, des gens nous ayant dit que c'était tout à fait possible...

Pour vous donnez une idée, Taos est une ville située sur un plateau à 6 967 pieds d'altitude (un peu plus de 2 000 mètres) et la base de Taos ski Valley est à 9 207 pieds (2 805 mètres)... Nous étions un peu nerveux de nous rendre si haut avec Winnie, même si nous avions eu jusqu'à maintenant, une bonne expérience des montées dans les canyons. Selon nos attentes, la pente était constante et douce, sans trop d'inclinaison. Un joli ruisseau coulait en cascade sur le bord de la route et la magnifique forêt de Carson nous entourait avec ses immense pins majestueux. Mais juste à la fin du parcours, une pente raide aux courbes prononcées, surgie devant nous. Winnie, au moment d'atteindre le sommet, ne roulait plus qu'à 30 kilomètres heures, quoique le moteur soit régulier (en première vitesse) et la poussée encore assez puissante...

Lorsque j'ai vu le remonte-pente qui était, je vous le jure, presque à la verticale, je me suis mise à ressentir énormément d'hésitation devant mes aptitudes à skier sur les pentes d'une montagne aussi imposante. J'allai avec Pat au guichet, avec la presque ferme intention de prendre mon ordi et d'aller me connecter dans un petit bistro, pendant qu'il skierait à son goût... Ayant peur de passer à côté d'un moment unique, de regretter par la suite de ne pas avoir eu assez de courage et aussi en grande partie, grâce aux encouragements de Pat, j'ai décidé de foncer et de vaincre ma peur.

Pour nous rendre au sommet et descendre la longue pente de 12 kilomètres (niveau facile), nous devions prendre deux remontes-pentes différents. Assise dans le premier, je n'étais même pas capable de me retourner pour photographier Winnie déjà tout petit en bas dans le stationnement. Je rendais Pat nerveux par mon attitude, encore une fois. Ce que je devais être maladroite et hésitante pour qu'il réagisse ainsi...

Nous nous sommes rendus jusqu'au plus haut sommet atteignable par remonte-pente soit: 11 819 pieds (3 062 mètres). Il suffit que je descende de la chaise et me retourne vers les pistes pour que le vertige me gagne à nouveau. J'étais complètement paralysée, à tel point que je n'étais plus capable de skier. J'avançai très lentement en chasse-neige, de peur de perdre le contrôle de mes skis et de tomber en bas du mur qui longeait l'étroite piste supposément facile. Je m'excuse mais pour skier au bord du gouffre, je trouve que ça prend des habiletés assez développées. Les arbres tout en bas, avaient l'air d'être des petites brindilles vertes.

Finalement, j'ai skié sans ressentir trop de vertiges. En fait je crois m'être adaptée tranquillement à toutes ses hauteurs auxquelles je ne suis pas habituée ainsi qu'à la rareté de l'oxygène dans l'air... Descendre aussi longtemps fut un véritable plaisir, je n'ai jamais autant skié de ma vie. Les conditions au sommet était hivernale alors qu'elles étaient printannières à la station de base... Il faisait 16 degré celsius, le soleil brillait sans l'ombre d'un nuage, une journée splendide!

Puis Pat eut envie d'aller faire une piste extrême. Et, il n'en manque pas là-bas (25% facile, 25% intermédiaire, 50% expert et extrême)... Il était recommandé de pas aller seul sur la piste qu'il avait choisi: une énorme cuve tellement abrupte qu'on avait l'impression de voir un mur plutôt qu'une pente. Il devait monter au plus haut sommet et marcher ensuite sur une arrête à flanc de montagne. Je décidai de rester en bas de cette pente pour le surveiller et ... aussi... pour admirer ses prouesses!

Ce fut long avant de le voir enfin descendre la pente car il dû marcher un bon 15 minutes avec ses skis sur les épaules, le peu d'oxygène disponible dans l'air rendant la marche plus difficile, avant d'atteindre le sommet de la piste. Mais il jure que c'est la plus belle descente de sa vie. Lorsqu'il descendait, ses épaules touchaient la pente derrière lui, tellement c'était abrupte. Le contrôle et l'expérience étaient nécessaires pour faire une telle descente extrême et il a réussi à merveille!! Ensuite, nous sommes redescendus. Épuisés tout les deux. Pour la première fois de ma carrière de skieuse, mes genoux demandaient grâce d'avoir skié aussi intensément durant des heures...

Je suis fière d'avoir vaincu ma peur (et surtout mon vertige) pour vivre une telle expérience.


Quelle belle journée!!!

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et ce n'était pas une farce de skier pour un 1er avril !!

Super d'avoir réussi à vaincre ta peur.

Caro et cie a dit…

Ouais..;-) Disons que je fais du ski sur des petites montagnes habituellement. Les Laurentides sont des vieilles montagnes usées par l'âge...

Les Rocheuses... c'est autre chose!